Reflexion Familles-Ecole 3

22 N°3 REVUE COMITÉ DE RÉFLEXION FAMILLES/ÉCOLE informer les parents sur les nouveaux programmes de 2016, on le fait en évoquant les programmes précédents, alors que pour les parents scolarisés en France, il faudrait faire référence aux program- mes d’il y a vingt-cinq ou trente ans pour leur expliquer le pourquoi des modifications. Que dire du « livret scolaire numérique », si ce n’est que si l’on veut empêcher tout parent n’ayant pas Bac + x (et encore !!) de compren- dre où en est leur enfant, on ne ferait pas mieux, sauf si l’on veut affaiblir le service public ! Que dire des sigles des formations technologiques (STMG, STI2D, ST2S) si ce n’est qu’ils n’ont pas pour vocation de montrer aux famil- les les contenus et les débouchés possibles de ses filières ! UNE PEUR DES MOMENTS DE RUPTURE Massivement, les parents les plus éloignés de l'école jugent qu'eux- mêmes et leurs enfants ne sont pas assez préparés aux ruptures, et notamment à la liaison école/collège qu'ils n'ont souvent que connu que partiellement (40 % des élèves étaient orientés hors du collège en fin de 5 e en 1992, il y a vingt-cinq ans) s'ils étaient scolarisés en France ou pas du tout s'ils n'ont pas été scolarisés en France. De plus, pour nombre de populations immigrés en France, venus de zones rurales, à l'inverse de l'école primaire présente partout, le col- lège de leurs pays a l'image d'être réservé aux élèves en réussite, sou- vent en internat, où les familles sont peu présentes, d'où leur incom- préhension du collège français. J'ai coutume de présenter aux familles sept clés pour comprendre la liaison école/collège : Clé n°1 : D’un maître à douze enseignants La classe ne comportait qu’un maître à l’école primaire. L’élève va se retrouver devant douze ou treize enseignants différents. La règle avec un enseignant était facile à comprendre. Avec une douzaine